Le 2 mars 1893, il y a précisément 125 ans, le premier «Tages-Anzeiger» sortait des presses à Zurich et devenait rapidement le journal le plus vendu en Suisse. Depuis lors, Tamedia SA - tel est son nom actuel - est devenu un des principaux groupes de médias privés en Suisse. Aujourd'hui, Tamedia affiche un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de francs suisses et emploie environ 3700 collaboratrices et collaborateurs. Grâce à ses o res, le groupe touche 80 % de la population suisse. Outre le «Tages-Anzeiger», Tamedia publie plus de 50 journaux, magazines et médias en ligne, parmi lesquels d'importants quotidiens tels que «24 heures» et «Le Matin», la «Tribune de Genève», ainsi que «Landbote» à Winterthur, la «BZ Berner Zeitung» et le «Bund» à Berne. Le quotidien gratuit «20 minutes» est édité en trois langues et touche une audience importante. Le dimanche, la «Le Matin Dimanche» et «Sonntags-Zeitung» font partie des principaux titres de presse écrite. Parmi les magazines édités par l'entreprise, citons notamment «Bilan», «femina», «Schweizer Familie», «annabelle» et «Das Magazin».
La distribution du journal aux abonnés nécessitait une logistique sophistiquée dès le début (photo vers 1930).
Une présence forte sur Internet
Au cours des dernières années, Tamedia est également devenu le premier groupe de médias numériques en Suisse. Toujours principalement dirigé par la famille fondatrice, le groupe exploite ricardo.ch, la plus grande place de marché en ligne du pays. La plateforme de petites annonces tutti.ch est leader du marché en Suisse alémanique et au Tessin. Dans la plupart des régions suisses, homegate.ch et immostreet.ch sont les principales plateformes dédiées au marché du logement et de l'immobilier. Starticket.ch est le deuxième vendeur de tickets en ligne en Suisse. Avec plus de 50% de participation dans l'entreprise JobCloud SA et ses sites jobs.ch et jobup.ch, Tamedia joue aussi un rôle prépondérant sur le marché des offres d'emploi. Enfin, Doodle est le leader mondial des outils de planification en ligne.
Après 125 années de succès marquées par sa capacité d'innovation et son développement continu, Tamedia est parfaitement positionné pour surmonter les mutations en cours et à venir dans l'univers des médias.
Tamedia, 125 ans d’histoire
Imprimerie, journaux et magazines, radio, télévision, Internet et réseaux sociaux, censure et liberté de la presse, scandales et succès: l’histoire de l’information et des médias d’information est longue, passionnante et complexe. Tamedia SA a participé de manière active et innovante à l’histoire des médias en Suisse: il y a précisément 125 ans était publié pour la première fois à Zurich le «Tages-Anzeiger», fondé par l’éditeur allemand Wilhelm Girardet et le journaliste Fritz Walz. De ces origines modestes est née la plus grande entreprise de médias privée de Suisse.
La xylographie
600 ans avant Gutenberg, la Chine connaît déjà l’imprimerie: la technique de la xylographie consiste à tailler chaque caractère à l’envers dans un morceau de bois. Il s’agit donc d’une ancienne technique en taille d’épargne, mais qui a fait ses preuves: elle sera utilisée en Chine jusqu’à la fin du XIXe siècle. Vers l’an 1040, le forgeron chinois Bi Sheng invente également des caractères mobiles en céramique.
IXe siècle

Gutenberg
L’orfèvre mayençais Johannes Gutenberg invente l’imprimerie moderne: grâce à l’utilisation de lettres métalliques mobiles, il lance un système d’impression complet et mécanisé. Grâce à sa presse, le livre devient un objet accessible à tous. Les années suivantes voient la naissance de centaines d’imprimeries: les premières sont créées en 1458 à Strasbourg et en 1464 à Bâle.
1450
La première université
C’est à Bâle qu’est fondée la première université suisse. L’université de Parme, la plus ancienne d’Europe, existe alors depuis près de 500 ans. Les autres universités suisses seront créées bien plus tard: Zurich en 1833, Berne en 1834, l’ETH de Zurich en 1855, Genève en 1873, Fribourg en 1889, Lausanne en 1890, Saint-Gall en 1898, Neuchâtel en 1909, l’EPF Lausanne en 1969, l’Università della Svizzera Italiana en 1996 et Lucerne en l’an 2000.
1460
Neuchâtel et Lausanne
A Neuchâtel est lancée la «Feuille d’Avis de Neuchâtel». En 1964, le journal fusionne avec «L'Express», fondé en 1891, et paraît aujourd’hui encore sous ce nom. Le journal «Annonces et avis divers» est publié pour la première fois le 27 juin 1762 à Lausanne. Plusieurs fois rebaptisé, il devient la «Feuille d’avis de Lausanne» à partir de 1799 et, en 1972, prend le nom de «24 heures». En 1982, il est racheté par le groupe Edipresse S.A. En 2010-2011, Edipresse cède ses activités suisses au groupe Tamedia SA.
1738

En 1962, la «Feuille d'avis de Lausanne» (aujourd’hui «24 heures») célèbre ses 200 ans d’existence.
«Neue Zürcher Zeitung»
Salomon Gessner (1730-1788) lance l’un des premiers quotidiens politiques suisses sous le nom de «Zürcher Zeitung» (Journal de Zurich). Dans le premier éditorial, on peut lire: «Nous n'allons pas, comme d'autres journalistes, relater les événements du monde avant même qu’ils aient eu lieu». Depuis 1821, le journal porte le nom de «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ). En 1868 est créée une société anonyme du même nom, qui est encore l’éditrice du journal aujourd’hui. Aucun des actionnaires ne peut détenir plus de 1% du capital.
1780

Le poète bucolique, dessinateur et peintre reste dans les mémoires en tant que fondateur de la NZZ.
Premier journal dominical
La première parution d'un journal dominical a lieu à Londres avec «The Observer», toujours édité à l'heure actuelle. Pas moins de 126 ans auparavant, le journal d'annonces officielles «The Oxford Gazette» était publié. Celui-ci paraît encore aujourd’hui sous le titre «The London Gazette», ce qui en fait le plus ancien journal britannique existant.
1791

Liberté de la presse
La Constitution de la République helvétique consacre la liberté de la presse en tant que droit fondamental. Le gouvernement n’en réprime pas moins les journaux qui ne lui plaisent pas et, dès la fin de l’année, la liberté de la presse est à nouveau supprimée. L’Acte de Médiation de 1803 ne mentionne pas la liberté de la presse. Le premier Landammann de Suisse Louis d'Affry (1743-1810), maréchal au service de la France et avoyer de Fribourg, va plus loin en demandant à tous les cantons d'installer des autorités de censure en 1803.
1798

Le comte fribourgeois et premier Landammann de Suisse Louis d'Affry exige une censure stricte.
Censure et liberté de la presse
La Diète fédérale oblige les cantons à exercer un contrôle rigoureux de la presse; rien ne doit être publié qui «risquerait de déplaire à des puissances amies ou leur donnerait motif à se plaindre». En 1830, la Diète lève l'obligation de censure. Glaris introduit la liberté de la presse dès 1828. Zurich, Lucerne et l’Argovie suivent l’exemple en 1829. Entre 1830 et 1834, le nombre de journaux politiques passe de 30 à 54; la presse devient un instrument important du débat politique.
1823
L’État fédéral
Le 6 novembre, l’Assemblée fédérale se réunit pour la première fois juste après l’adoption de la nouvelle Constitution fédérale et la victoire écrasante des libéraux et des radicaux aux premières élections parlementaires. Le Conseil national et le Conseil des États élisent sept libéraux au Conseil fédéral. Jonas Furrer devient le premier Président de la Confédération et Berne remporte l’élection de la ville fédérale.
1848
«Der Bund»
Louis Jent (1810–1867), libraire et éditeur soleurois à qui l'on doit d'avoir publié notamment Jeremias Gotthelf, fonde le quotidien «Der Bund» à Berne. Le journal adopte une ligne éditoriale favorable à la Constitution fédérale entrée en vigueur deux ans auparavant et se veut le porte-parole du nouvel État fédéral attaqué par les milieux conservateurs et catholiques. «Der Bund» est le premier journal à fournir des informations en direct depuis le Palais fédéral et le Conseil fédéral.
1850

L’éditeur soleurois Louis Jent, représenté ici en tant que major de l’Armée suisse, fonde «Der Bund» en 1850.
Les machines à composer
Jusqu’alors, les caractères devaient être laborieusement assemblés à la main. Les nouvelles machines à composer facilitent grandement la composition des textes, en particulier celles de l’entreprise Lynotype. En 1893, «Der Bund» fait l’acquisition d’une machine à composer Thorne et est le premier journal suisse à adopter la composition mécanique. Technologiquement, «Der Bund» est à la pointe: le journal a imprimé dès 1852 son premier communiqué télégraphié.
1886

Le «Tages-Anzeiger»
Le 2 mars, le relieur, imprimeur et éditeur allemand Wilhelm Girardet (1838-1918) et l’ancien rédacteur de la NZZ Fritz Walz (1858-1944) fondent le «Tages-Anzeiger» (TA), qui se veut un organe d’information impartial accessible à tous. Le journal, qui propose des informations, un feuilleton, du sport et des petites annonces, veut toucher un large public, en particulier les femmes. Trois ans après sa création, le «Tages-Anzeiger» est déjà le plus grand quotidien suisse vendu par abonnement.
1893

Wilhelm Girardet, fondateur du «Tages-Anzeiger», avait auparavant développé des journaux en Allemagne.
«Le Matin»
La «Tribune de Lausanne» apparaît la même année que le «Tages-Anzeiger». En 1912, les fondateurs des Imprimeries Réunies, qui éditent la «Feuille d’Avis de Lausanne», reprennent la «Tribune» et lancent une édition dominicale. Elle est rebaptisée «Le Matin Dimanche» en 1974; le quotidien est lui aussi renommé en 1984 et s’appelle désormais «Le Matin». Aujourd’hui, «Le Matin» et «Le Matin Dimanche» appartiennent à Tamedia.
1893

«Schweizer Familie»
La revue «Schweizer Familie» est créée sous forme d’hebdomadaire. En 1933, elle est reprise par la société «Tages-Anzeiger für Stadt und Kanton Zürich AG». La revue se consacre aux besoins et aux centres d’intérêt des familles. Elle entretient notamment en Suisse plus de 500 aires de pique-nique avec coin grillades.
1894

L’Agence télégraphique suisse
Jusqu’alors, les journaux suisses dépendent des agences de presse étrangères. Le 25 septembre, au casino de Berne, les représentants du «Journal de Genève», de la «Neue Zürcher Zeitung» et du «Bund» fondent l’Agence télégraphique suisse (ATS). Le 1er janvier 1895, l’ATS, pour laquelle travaillent 10 rédacteurs, envoie ses premières dépêches à l’étranger. La même année, elle met en place un département consacré à la Suisse et composé de 50 correspondants. Aujourd’hui, l’ATS emploie environ 180 personnes à son siège de Berne et dans les 13 rédactions régionales.
1894
Otto Coninx-Girardet
L’ingénieur des mines Otto Coninx (1871–1956) épouse la fille de Wilhelm Girardet, prénommée Berta. En 1906, il devient directeur édito-rial du «Tages-Anzeiger». Par la suite, il reprend la majorité de Girardet, Walz & Co., transformée en SA en 1912. Elle est encore aujourd’hui majoritairement détenue par ses descendants. À la mort de Wilhelm Girardet en 1918, Otto Coninx prend les rênes de l’entreprise – rebaptisée Tages-Anzeiger für Stadt und Kanton Zürich AG en 1933 – et la dirige jusqu’en 1956.
1905

Otto Coninx-Girardet dirigeait l'entreprise pendant près de quatre décennies.
La radio, le nouveau média
Après des essais d’émission dans plusieurs États, la première station de radio à diffusion régulière du monde entre en service: Charles «Doc» Herrold diffuse depuis San José, en Californie, un programme d’informations auquel vient également s’ajouter de la musique à partir de 1912. La station, qu’il fait fonctionner avec des étudiants de son College of Wireless and Engineering, est appelée «Calling San Jose». Après huit ans de diffusion, la première station de radio au monde est victime de la Première Guerre mondiale: l’utilisation civile de matériel radio est interdite aux États-Unis et dans de nombreux autres États.
1909
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, l’ATS devient une plaque tournante pour l’échange d’information au niveau européen. Les pays en guerre communiquent entre eux, en partie indirectement, via la Suisse. Les messages des principaux fournisseurs d’information – Reuters (Royaume-Uni), Havas (France) et Wolff (Allemagne) – proviennent de pays en guerre et ne sont pas objectifs. D’une part, l’ATS s’efforce de développer des sources dans les pays neutres; d’autre part, elle divulgue systématiquement l’origine de ses informations.
1914

La Suisse, pionnière de la radio
La station lausannoise est la première en Europe centrale à diffuser des programmes radiophoniques à partir de février, suivie par la station de Berne-Münchenbuchsee en juin de même année. Plusieurs stations ont diffusé des émissions d’essai au cours des années précédentes. La Société des Nations exploite une station à Genève depuis 1920. En 1922 entre en vigueur une loi fédérale qui désigne la Direction générale des télégraphes comme autorité de réglementation des opérations téléphoniques et télégraphiques et le Postdepartement (aujourd’hui rattaché au DETEC) comme autorité d’octroi de licences.
1923

Coopératives radiophoniques et la SSR
Fondation de la Radio Genossenschaft Zurich; suivent Berne, Bâle et la Suisse orientale. La coopérative radiophonique de Suisse romande est fondée dès le 17 décembre 1923. La Société suisse de radiodiffusion, aujourd’hui SRG SSR, voit le jour en 1931. Cette année et les années suivantes, des programmes sont diffusés en ondes moyennes en allemand (émetteur national de Beromünster), en français (Sottens), en italien (Monte Ceneri) et en romanche. 1935 marque le début des activités de Radio Suisse Internationale (RSI), service extérieur de la SSR.
1924

Enregistrements de concerts dans le studio de la Radio Genossenschaft Zurich vers 1925.
Lousonna S.A. et Edipresse S.A.
Charles Patru (1865-1956), Jacques Lamunière (1890-1952) et Samuel Payot (1885-1953) fondent la société Lousonna S.A. En 1982, la famille Lamunière reprend une partie des entreprises de presse Lousonna sous le nom d’Edipresse S.A., qui se développe principalement à l’étranger. En 2010-2011, Edipresse se sépare de ses activités de presse suisses («Tribune de Genève», «24heures», «Le Matin», «Le Matin Dimanche» entre autres). Celles-ci sont reprises par Tamedia. En 2011, Edipresse cesse d’être cotée en bourse.
1925

Jacques Lamunière, administrateur-délégué de la Feuille d’Avis de Lausanne et des Imprimeries Réunies de 1930 à 1952.
Les informations de l’ATS
Les bulletins d’information diffusés par Radio Beromünster sont rédigés et lus par l’ATS. Pendant la seconde Guerre Mondiale, les émissions d’information de l’ATS comptent parmi les plus écoutées d’Europe. Les «informations de l’Agence Télégraphique Suisse» continuent d’être extrêmement populaires après la guerre. L’époque arrive cependant où le style solennel et officiel des bulletins ne s’intègre plus dans le paysage médiatique; à partir de 1971, la SSR produit ses propres émissions d’information – souvent à partir des informations de l’ATS.
1931

Durant des décennies, Radio Beromünster a diffusé des informations émanant de l’ATS.
L’éditorial d’Hitler
Le 17 décembre, la une du «Tages-Anzeiger» présente un éditorial d’Adolf Hitler. Cela ne signifie pas que le quotidien se positionne en faveur des national-socialistes; dans sa partie rédactionnelle, le journal met en garde contre les dangers liés à cette prise de pouvoir. L’article d’Hitler appartient en réalité à une série de communiqués de personnalités politiques que les agences de presse et le TA reprennent tels quels. Des communiqués de Benito Mussolini (plusieurs), du Président des États-Unis Herbert Hoover, de Winston Churchill et d’autres personnalités seront également publiés.
1931

Changement de nom
L’entreprise Girardet, Walz & Co. est rebaptisée «Tages-Anzeiger für Stadt und Kanton Zürich AG». Cette dernière acquiert le magazine «Schäubli’s illustrierte Zeitung für die Schweizer Familie» et fonde la Schweizer Familie AG.
1933
Le «Weltwoche»
Manuel Gasser (1909–1979) et Karl von Schumacher (1894–1957) fond-ent le «Weltwoche». Dans un premier temps, le mouvement frontiste, le national-socialisme et le fascisme y font l’objet de commentaires favorables; des articles critiques sont publiés à partir de 1934. Pendant la guerre froide, le «Welt-woche» adopte une position explicitement pro-occidentale, plus tard gauche-libérale, jusqu’à ce que Roger Köppel (* 1965) devienne rédacteur en chef en 2001, puis propriétaire du «Weltwoche» qui se transforme ensuite en magazine et se positionne dans le paysage politique de droite.
1933

Printemps des Fronts
Au cours de ce que l’on a appelé le «Printemps des Fronts», les partis bourgeois forment une liste avec les frontistes d’extrême droite en vue des élections communales zurichoises. La NZZ qualifie cette alliance de positive et traverse ensuite une phase critique. Mais, à l’automne, avec l’élection de Willy Bretscher (1897-1992) comme rédacteur en chef, le journal adopte une ligne résolument antifasciste. Bretscher devient le Suisse le plus détesté en Allemagne, où Adolf Hitler est nommé chancelier du Reich le 30 janvier 1933.
1933

Interdiction en Allemagne nazie
En réponse à la couverture du pseudo «Putsch de Röhm», «Der Bund», le «National-Zeitung» de Bâle et le «Neue Zürcher Zeitung» sont interdits dans l’Allemagne nazie. Initialement prononcée pour une période de six mois, cette interdiction sera maintenue jusqu’à la chute du Troisième Reich en avril 1945.
1934
«Annabelle»
Karl von Schumacher et Manuel Gasser, propriétaires de la «Welt-woche», fondent «annabelle», le premier magazine féminin germanophone. Mabel Zuppinger (1897–1978) en sera la rédactrice en chef pendant plus de 20 ans. En 1963, le magazine est repris par l’éditeur «Die Zeit», Gerd Bucerius. En 1967, ce dernier cède la moitié du magazine à Ringier et Max Frey, qui prendra par la suite la majorité. Tamedia rachète «annabelle» en 1981.
1938

La censure pendant la guerre
Dès le 1er septembre, plusieurs mois avant le début de la guerre, la censure est organisée en Suisse, en particulier par l’état-major de la DIPRA (division presse et radio). La direction de l’armée exige une censure générale de tous les médias. Le 8 septembre 1939, le Conseil fédéral charge le général Henri Guisan d’assurer la censure. Il transmet la mission à la DIPRA. Pendant toute la guerre, il y a aura des discussions publiques violentes sur la nature et la portée de la censure imposée à la presse.
1939

Otto Coninx
Otto Coninx (1915–2001), docteur en droit, est élu au conseil d’administration de Tages-Anzeiger AG, avec son frère Werner Coninx (1911–1980). Il occupe également une fonction opérationnelle à partir de 1943. En 1956, à la mort de son père Otto Coninx-Girardet, il reprend la direction de l’entreprise et devient en même temps président du conseil d’administration. Il cède la direction opérationnelle de l’entreprise en 1978 et la présidence du conseil d’administration en 1987. Il restera président d’honneur du conseil d’administration jusqu’à son décès.
1942

L’«Echo der Zeit»
L’«Echo der Zeit» est diffusé pour la première fois le 17 septembre, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’émission est toujours diffusée tous les jours de la semaine sur une radio qui a plusieurs fois changé de nom: Radio Beromünster, Radio DRS et aujourd’hui Radio SRF. Elle est retransmise à 18 h sur Radio SRF 1 et SRF 4 News et à 19 h sur SRF 2, SRF 4 News et SRF Musikwelle. L’«Echo der Zeit» est certainement le magazine d’information radiophonique germanophone le plus ancien encore diffusé.
1945
Une préfiguration d’Internet
Dans une de ses nouvelles, l’auteur de science-fiction Murray Leinster (1898–1975) décrit pour la première fois un ordinateur et une préfiguration d’Internet. L’ordinateur «transmet toutes les informations sur la météo, le transport aérien, les offres spéciales et documente toutes les conversations commerciales, tous les contrats. Les ordinateurs sont la civilisation», écrit-il. Au contraire, «1984», le roman de l’écrivain George Orwell (1903-1950), publié en 1949 et qui dépeint un état policier totalitaire, ne fait pas mention d’ordinateurs.
1946
La télévision à l’antenne
Cinq soirs par semaine, la SSR diffuse un programme d’environ une heure, sorte d’essai télévisuel, depuis le studio Bellerive de Zurich, dans le quartier de Seefeld. Les premières démonstrations publiques de la télévision avaient été réalisées dès 1939, à l’occasion de l’exposition nationale. Le 1er octobre 1968, la SSR lance la télévision en couleur avec son émission en direct «Holiday in Switzerland».
1953

Le premier journal people
Les éditions Ringier lancent le journal people «Blick». Le «SonntagsBlick» voit le jour en 1969; le journal gratuit du soir «Blick am Abend» le rejoint en 2008. Ces journaux mettent constamment les scandales à la une. Le plus important d’entre eux est peut-être l’«affaire Borer»: en 2002, le journal édité par Ringier rapporte que l’ambassadeur de Suisse à Berlin, Thomas Borer, entretiendrait une liaison extra-conjugale. Thomas Borer doit démissionner. En juillet 2002, l’éditeur Michael Ringier présente ses excuses; «Blick» verse plus d’un million de francs de dommages et intérêts.
1959

Un combat entre agences
L’agence américaine United Press International (UPI) ouvre un service en Suisse, suspendu en 1972. Les salariés de l’UPI fondent alors DDP Suisse. En 1981, Associated Press (AP) tente également sa chance. La Suisse compte alors quatre agences. DDP est la première victime de cette âpre concurrence: l’agence jette l’éponge en 1983. En 1993, la Correspondance politique suisse (CPS), orientée à droite, cesse ses activités. Elle avait été fondée en 1917. En 2009, le groupe DDP rachète le service germanophone à l’AP, mais abandonne aussi la partie en 2010.
1961
Un nouveau format de journal
Sous la direction du rédacteur en chef Walter Stutzer (1923-2009), le «Tages-Anzeiger» est profondément renouvelé. La première page récapitule les principaux sujets du jour et le journal est divisé en cahiers thématiques. En 1964, le TA passe à la distribution matinale. Le bouclage peut ainsi être repoussé du matin au soir. L’impression est désormais réalisée de nuit. Le journal doit être livré aux abonnés à 6 h 30 au plus tard. À partir de 1966, le TA est livré avec un cahier «offres d’emploi» et à partir de 1997, avec le cahier spécial cadres «Alpha».
1963

Ordinateurs personnels et Internet
Le département de la Défense des États-Unis lance un premier précurseur d’Internet, baptisé Arpanet. Il est utilisé pour mettre en réseau les universités et les instituts de recherche afin d’exploiter les capacités des ordinateurs centraux, encore très coûteux. Les ordinateurs sont reliés entre eux grâce à des Interface Message Processors. Avec les premiers ordinateurs personnels (1976: Apple I, 1977: Commodore, TRS-80 modèle 1 et Apple II), le nombre d’utilisateurs augmente rapidement.
1969
Le «Tages-Anzeiger-Magazin»
Le supplément hebdomadaire TA7 est remplacé par le «Tages-Anzeiger-Magazin» (TAM), un magazine en quadrichromie aux exigences journalistiques élevées. Composé de reportages, d’interviews, de reportages photo et de chroniques, il est livré le samedi avec le journal. Renommé ultérieurement «Das Magazin», il est aujourd’hui distribué avec la «Berner Zeitung BZ», le «Bund» et la «Basler Zeitung».
1970

Hans Heinrich Coninx
Le musicien et docteur en histoire, arrière-petit-fils du fondateur, Hans Heinrich Coninx (*1945), devient membre du CA de Tages-Anzeiger AG sans droit de vote. À partir de 1973, il joue un rôle opérationnel au sein de l’entreprise et devient membre de la direction en 1979, dont il prend les rênes en 1983. En 1987, il prend la succession de son père Otto Coninx au poste de président du conseil d’administration et y reste jusqu’en 2007. De 1992 à 2003, Hans-Heinrich Coninx est également président de l’association des médias suisses et président du CA de l’agence de presse ATS.
1971

Hans Heinrich Coninx fait partie de la quatrième génération de la famille propriétaire.
Un journal en situation de monopole
En janvier, Bâle est la première grande ville suisse à n’avoir plus qu’un seul journal: la «Basler Zeitung» naît de la fusion de la «National-Zeitung», journal de centre gauche fondé en 1842, et des «Basler Nachrichten», journal libéral de centre droit. Ce dernier est publié pour la première fois en 1844 sous le nom «Allgemeines Intelligenzblatt der Stadt Basel», lui-même successeur de l’«Avis-Blatt» fondé en 1729. Il prend le nom de «Basler Nachrichten» en 1857.
1977
Le premier portable
Les PTT suisses créent un réseau de téléphonie mobile doté d’une capacité de 10'000 participants. Le téléphone de voiture (Natel) permet de téléphoner depuis une voiture ou une valise-téléphone portable. Son autonomie est limitée à trois minutes. Les prix sont élevés, mais les PTT sous-estiment la demande. Dès 1980, un deuxième réseau doit être mis en service: Natel B. Le Natel C fait son apparition en 1987, puis le Natel D, en 1993, grâce auquel il est désormais possible de transmettre du texte (SMS). En 1997, la Suisse libéralise le marché de la téléphonie mobile.
1978
FM et radios privées
Le 23 novembre 1978, un nouveau plan d’attribution des moyennes fréquences entre en vigueur; les auditeurs de la SSR doivent passer en FM. Mais le monopole de la SSR chancelle: en 1979, Roger Schawinski et d’autres militants créent la première radio privée suisse, encore considérée comme illégale: Radio 24. Elle est d’abord diffusée en Suisse depuis le Pizzo Groppera, en Italie du Nord, avant de se voir attribuer une concession en 1983, en même temps que d’autres radios privées. En 1982, le Conseil fédéral adopte l’ordonnance sur les essais de radiodiffusion qui autorise les stations privées à émettre aux côtés de la SSR.
1979

Le journaliste Roger Schawinski devient, d’abord dans l’illégalité, un pionnier de la radio privée.
La «Berner Zeitung»
À Berne, le «Berner Tagblatt» (fondé en 1888), qui se trouvait alors au coude-à-coude avec le «Bund», et les «Berner Nachrichten», lui-même fruit d’une fusion, s’associent pour donner naissance à la «Berner Zeitung BZ». Le nouveau journal atteint un tirage de 120'000 exemplaires – le double du «Bund». Grâce à une audience nettement plus élevée pour une rédaction équivalente, la BZ peut offrir des conditions plus intéressantes aux annonceurs.
1979

«SonntagsZeitung»
Tamedia lance la «SonntagsZeitung» , dont Berner Zeitung AG détient 15% des parts. La SoZ travaille en étroite collaboration avec le «Tages-Anzeiger». Plusieurs rubriques telles que la culture, l’économie, la société, les sciences, les voyages et le sport font l’objet d’un travail commun. Le journal est aussi distribué avec le supplément «Alpha – Der Kadermarkt», qui présente des offres d’emploi, déjà proposé avec l’édition du samedi du «Tages-Anzeiger».
1987
Internet
Internet est désormais utilisable commercialement. Au cours des années qui suivent, il se répand au-delà des frontières des États-Unis. Dès 1983, le passage des protocoles Arpanet au protocole Internet impose progressivement le nom «Internet». Il est lié au système d’exploitation multi-utilisateur pour ordinateurs Unix, développé par Bell Laboratories (aujourd’hui AT&T). Grâce au système de noms de domaines (DNS) lancé en 1984, il est devenu possible de communiquer avec un ordinateur à l’aide d’un nom que l’on peut retenir.
1990
Pietro Supino
Le docteur en droit Pietro Supino (* 1965) devient membre du conseil d’administration de Tamedia. En 2002, il en devient le vice-président, puis le président en 2007, en tant que successeur de son oncle Hans Heinrich Coninx. Sous sa direction, Tamedia devient le plus grand groupe de médias privé de Suisse grâce à l’acquisition d’Espace Media Groupe, de l’activité médias d’Edipresse en Suisse, jobs.ch, ricardo.ch, Doodle et autres plateformes en ligne. Depuis 2016, Pietro Supino est également président de l’Association des médias suisses.
1991

Fusion de journaux
À Lucerne, le journal conservateur «Vaterland» (fondé en 1833 sous le nom «Luzerner Zeitung») fusionne avec le journal libéral «Tagblatt» (fondé en 1852). Après avoir repris le nom de «Luzerner Zeitung», le nouveau journal dispute la vedette aux «Luzerner Neueste Nachrichten» LNN (fondées en 1897). Fin 1995, les LNN fusionnent à leur tour avec la «Luzerner Zeitung». Le nouveau journal prend le nom de «Neue Luzerner Zeitung», avant de redevenir la «Luzerner Zeitung» en 2016. Le journal est repris par le groupe de presse NZZ en 2002.
1991
Le World Wide Web
En 1990, la National Science Foundation américaine décide d’ouvrir Internet à des fins commerciales, ce qui permet au public d’y accéder via les universités. Les fondements du World Wide Web (WWW), développés au CERN de Genève autour de 1989, seront décisifs. En août 1991, le CERN met le projet à disposition du monde entier. À partir de 1993, alors que le premier navigateur web graphique Mosaic est fourni gratuitement, le nombre d’utilisateurs et d’offres commerciales augmente de manière exponentielle.
1991
100 ans
À l’occasion de son centenaire, le «Tages-Anzeiger» édite le livre «Medien zwischen Geld und Geist» (titre qui pourrait se traduire par «Les médias, entre argent et esprit»), qui analyse de manière très critique l’histoire et la situation du journal de l’époque. L’entreprise Tages-Anzeiger für Stadt und Kanton Zürich, fondée sous forme de société anonyme en 1912, prend alors le nom de TA-Media AG, puis de Tamedia AG en l’an 2000.
1993

À l'occasion de son 100e anniversaire en 1993, le «Tages-Anzeiger» publie un livre volumineux.
Les smartphones
Le «Simon Personal Communicator» d’IBM est considéré comme le premier smartphone, après le précurseur présenté par Nokia en 1993. Symbian restera longtemps le système d’exploitation le plus répandu, suivi par Windows Mobile, Blackberry OS et Palm OS. Le lancement de l’iPhone en 2007 déclenche un boom mondial du smartphone. Depuis 2011, le système d’exploitation Android de Google est le plus répandu, suivi par iOS d’Apple. En 2014, Nokia – principal fabricant de téléphones portables de 1998 à 2011 – vend sa branche téléphonie mobile à Microsoft.
1994
Yahoo, Google & Co.
David Filo et Jerry Yang, doctorants de l’université de Stanford, créent un outil de navigation pour Internet. En 1995, ils fondent l’entreprise Yahoo et l’introduisent en bourse en 1996. Avec le moteur de recherche Google, développé et mis en ligne en 1997 par Larry Page et Sergey Brin, deux autres étudiants de Stanford, Yahoo fait face à une concurrence sévère. Avec Facebook (fondé en 2004), Google et Yahoo ont totalement bouleversé le paysage médiatique grâce à des mil-liards de recettes publicitaires.
1994
Bourses de l’emploi en ligne
Les portails de l’emploi jobs.ch et jobup.ch ont été créés dès les débuts d’Internet. En 2013, jobs.ch SA et Jobup SA ont fusionné et donné naissance à JobCloud SA. Outre jobs.ch et jobup.ch, les deux leaders régionaux généralistes, le portefeuille de JobCloud inclut également les deux portails destinés aux cadres alpha.ch et topjobs.ch. Les deux groupes de médias Ringier et Tamedia détiennent chacun 50 % de JobCloud.
1996
Regroupement à Saint-Gall
Le quotidien catholique «Ostschweiz» (fondé en 1874) doit jeter l’éponge au mois de décembre. Les quelque 20'000 abonnés restants sont alors vendus au journal libéral «St. Galler Tagblatt». Publié depuis 1839, ce dernier fait partie du groupe de médias NZZ depuis 1989. Avec la disparition de l’«Ostschweiz», Saint-Gall ne dispose plus désormais que d’un seul quotidien.
1997

Saint-Gall, dominé par l’église collégiale baroque, a perdu son journal catholique.
Les journaux gratuits
Le groupe de médias norvégien Schibsted lance le journal gratuit «20 Minuten», repris par Tamedia en 2005. Le quotidien s’adresse aux pendulaires des grandes agglomérations, toujours plus nombreux. Son nom fait référence au temps moyen passé par les pendulaires dans les transports en commun. En 2006, Tamedia lance l’édition romande «20 minutes» et en 2011, au Tessin, «20 minuti», en partenariat avec «La Regione». Le journal concurrent «Metropol» arrive sur le marché en l’an 2000, mais sa publication est suspendue en 2002.
1999

TV3, alternative à la SSR
Tamedia détient 50% de la chaîne nationale TV3. Le groupe américa-no-luxembourgeois SBS Broadcasting Group possède le reste des parts. À son lancement, la chaîne diffuse un programme complet composé d’informations, de talk-shows, d’émissions de divertissement et de séries et films achetés. Mais rapidement, le programme se réduit principalement à du divertissement. Fin 2001, lourdement endettée, la chaîne cesse ses activités en terminant par la diffusion symbolique du film Titanic.
1999
Entrée en bourse
Le 2 octobre, Tamedia SA entre en bourse. La famille propriétaire conserve toutefois environ deux tiers du capital. Les collaborateurs peuvent acheter des actions en dessous du prix d’achat; les cadres reçoivent des options qui leur permettront d’acheter des actions au cours d’émission dans les années à venir.
2000
Homegate
La Zürcher Kantonalbank (ZKB) achète immopool.ch, une place de marché de l’immobilier en ligne développée par des employés d’IBM. Rebaptisée Homegate par ZKB, l’entreprise est revendue à Tamedia SA en 2004. Cette dernière détient aujourd’hui 90% de l’entreprise, tandis que 10% sont restés dans le giron de ZKB. Depuis 2013, homegate.ch propose des hypothèques en ligne en collaboration avec ZKB. Le siège de Homegate SA se trouve à Zurich et l’entreprise dispose d’un autre site à Lausanne. Elle est également présente sur le marché avec sa filiale Immostreet SA.
2001
Réseaux sociaux
Les plateformes de réseaux sociaux telles que Facebook (2004), YouTube (2005) et Twitter (2006) font passer l’échange de contenus entre internautes au premier plan. Avec la généralisation des terminaux mobiles, les logiciels intégrés aux sites web et combinés aux applications sur serveur représentent de plus en plus une alternative aux applica-tions utilisées jusqu’alors. Selon ses propres données, Facebook comptait, au 2e trimestre 2017, environ deux milliards d’utilisateurs.
2004

Le «Landbote»
La société Ziegler Druck- und Verlags-AG, basée à Winterthour, confie l’impression du «Landbote» (fondé en 1836) à Tamedia, qui prend une participation dans l’entreprise. Début 2011, le «Landbote» est intégré au Verbund der Zürcher Regionalzeitungen (ZRZ). En 2013, la production des pages nationales et internationales de tous les journaux régionaux zurichois est confiée à la «Berner Zeitung BZ». En 2014, Tamedia reprend l’intégralité de l’entreprise Ziegler Druck- und Verlags-AG et donc le «Landbote».
2005

Espace Media
En mai, Tamedia annonce sa fusion avec l’entreprise bernoise Espace Media Groupe avec le journal «BZ Berner Zeitung». Dans un premier temps, Tamedia reprend 80 % du capital-actions détenu par le couple Franziska et Erwin Reinhard Scherz et l’éditeur Charles von Graffenried. En 2008, Tamedia acquiert 19 % supplémentaires du capital-actions. Par ailleurs, les actionnaires minoritaires de la NZZ (40 %) et de Publigroupe (20 %) vendent leurs parts du quotidien bernois «Der Bund», qui devient également la propriété de Tamedia.
2007

Charles von Graffenried demeure jusqu’à sa mort l’éditeur de «BZ Berner Zeitung» et «Der Bund».
La bataille des journaux gratuits
Le journal gratuit «.ch» est lancé pour concurrencer «20 Minutes». Tamedia riposte en créant le journal pour pendulaires «News» avec la société Basler Zeitung Medien AG, qui se retire du projet en 2009. Après l’interruption forcée de «.ch» début décembre 2009, Tamedia relance «News».
2007
Search.ch et Local.ch
Tamedia reprend 75 % du portail d’annuaires et de services en ligne Search.ch. À partir de 2011, Search.ch intègre les adresses, numéros de téléphone et informations supplémentaires mises à jour en temps réel provenant de l’annuaire téléphonique officiel de Swisscom Directories. Search.ch et Local.ch fusionnent au milieu de 2015. Tamedia SA (31 %) et Swisscom SA (69%) fondent la filiale Swisscom Directories SA destinée à intégrer Search.ch et Local.ch.
2008
Rédaction en ligne Newsnet
En août, l’offre en ligne de Tamedia s’enrichit. Les titres «Tages-Anzeiger», «Basler Zeitung» et «Berner Zeitung», rapidement suivis par «Der Bund», s’engagent conjointement dans le développement du réseau d’actualités en ligne Newsnet qui dispose de rédactions régionales propres à Zurich, Bâle et Berne. La rédaction centrale à Zurich est en charge des contenus suprarégionaux.
2008

Expansion en Suisse romande
Le 3 mars, Tamedia et Edipresse annoncent qu’ils regroupent leurs activités sur le marché suisse. Tamedia acquiert 49,9% du capital de la filiale d’Edipresse Presse Publications SR SA et, en 2011, accroît sa participation à 51,1%. Pour ces deux premières étapes, Tamedia verse 226 millions de francs. En septembre, la commission fédérale de la concurrence (COMCO) autorise la fusion. Tamedia acquiert intégralement l’entreprise dès 2011 et non en 2013, comme prévu initialement.
2009

Pierre Lamunière vend la filiale suisse d’Edipresse à Tamedia et en rejoint le nouveau CA.
Fondation Reinhardt von Graffenried
En collaboration avec Franziska Reinhardt-Scherz et le chef d’entreprise Erwin Reinhard, Charles von Graffenried (1925-2012), ancien éditeur de la «Berner Zeitung» et du «Bund», crée la Fondation Reinhardt von Graffenried. Elle décerne depuis lors les prix du journalisme suisse les mieux dotés, dans les domaines de la presse imprimée, en ligne, de la radio, de la vidéo, de la photo et du journalisme local.
2009
Transaction avec le NZZ
Le 15 avril, Tamedia annonce qu’elle cède la «Thurgauer Zeitung» (fondée en 1798 sous le nom «Wochenblatt für den Kanton Thurgau», achetée par Tamedia en 2005) au Freie Presse Holding (groupe NZZ), en échange de ses participations à la «Zürichsee-Zeitung» (fondée en 1845 sous le nom «Wochenblatt vom Zürichsee»), au «Zürcher Oberländer» (fondé en 1852) et au «Zürcher Unterländer» (fondé en 1850 sous les noms «Bülach-Dielsdorfer Wochen-Zeitung» et «Lägern-Bote»).
2010
Nouveau siège
Tamedia inaugure ses nouveaux bureaux de la Werdstrasse à Zurich. L’architecte japonais Shigeru Ban a conçu un impressionnant édifice de bois et de verre qui offre un environnement de travail exceptionnel aux quelque 480 collaborateurs de «20 Minuten», du «Tages-Anzeiger» et d’autres médias. En 2014, il reçoit le célèbre prix Pritzker d’architecture.
2013

Starticket
Tamedia acquiert 75 % de Starticket, deuxième vendeur de tickets en ligne en Suisse, fondé en 2003, et les 25 % restants en 2016. Chaque année, Starticket commercialise plusieurs millions de tickets pour des manifestations se déroulant dans toute la Suisse, grâce à un réseau de 1'500 points de vente, un centre d’appels et une boutique en ligne (starticket.ch). Début 2011, Starticket lance les billets électroniques: une application sur smartphone permet de les acheter, de les payer et de les télécharger.
2013
Radio et la télévision: nouvelle loi
Le 26 septembre, après de vives discussions, les chambres fédérales adoptent la révision de la loi sur la radio et la télévision (LRTV) par 137 voix contre 99. Elle prévoit de remplacer la taxe alors en vigueur, liée à la possession d’appareils récepteurs, par une redevance générale versée par les ménages et les entreprises, indépendamment de leur consommation de médias. Le caractère universel de la redevance ne fait pas que des heureux: les professionnels sont particulièrement contrariés, car la taxe va peser sur de nombreuses PME. Le référendum contre la nouvelle loi est sur les rails.
2014

La ministre des médias Doris Leuthard doit se battre pour la révision de la loi sur la radio et la télévision.
Acquisition de Ricardo
Le 10 février, Tamedia annonce son intention d’acheter au groupe de médias sud-africain Naspers le site d’enchères en ligne Ricardo (ricardo.ch AG) pour la somme de 240 millions de francs. Le 28 août 2015, la COMCO autorise la transaction.
2015
Un oui de justesse pour la LRTV
Le 14 juin, les électeurs acceptent la loi sur la radio et la télévision (LRTV) avec une très courte majorité de 3'649 voix (1'128'522 voix pour le oui, 1'124'873 pour le non). Pourtant, la plupart des foyers verront leur redevance baisser. Le résultat est dès lors considéré comme un vote de défiance contre la SSR. La redevance des foyers doit être prélevée par une entreprise privée sur la base des registres de population. La redevance des entreprises sera collectée par l’administration fiscale fédérale, qui utilisera les données de la TVA.
2015
Regroupement
Au mois d’août, Tamedia annonce qu’il n’y aura plus en 2018 qu’une rédaction germanophone et une rédaction francophone pour couvrir les actualités suisses, internationales, économiques et sportives pour l’ensemble des journaux pay-ants du groupe. Le responsable de la rédaction germanophone sera le rédacteur en chef du «Tages-Anzeiger» et de la «SonntagsZeitung», Arthur Rutishauser. Ariane Dayer, rédactrice en chef du «Matin Dimanche», assurera la direction de la rédaction francophone. Les rédactions de «20 minutes» et «Le Matin» sont également regroupées à Lausanne.
2017